Les essentiels du Sommet de l'Élevage

Publié le 1 octobre 2024 par Sophie Chatenet

Michel Barnier attendu au Sommet vendredi

Michel Barnier viendra au Sommet vendredi La nouvelle est tombée hier. Le premier Ministre, Michel Barnier devrait être présent à Cournon, vendredi. Il devrait être accompagné par la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, qui arrivera dès le jeudi, mais aussi par son ministre de l’Economie, Antoine Armand.

La nouvelle est tombée hier. Le premier Ministre, Michel Barnier devrait être présent à Cournon, vendredi. Il devrait être accompagné par la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, qui arrivera dès le jeudi, mais aussi par son ministre de l’Economie, Antoine Armand.





Deux dromadaires dans le temple des vaches

Des dromadaires au Sommet.Des dromadaires au Sommet.

Si vous parcourez le Hall laitier, vous ne pourrez pas les manquer. En clin d’œil au Kazakhstan, pays à l’honneur cette année, le Sommet accueille deux dromadaires. Les camélidés sont en effet très présents dans le pays. Et comme 2024 a été proclamée année internationale des camélidés par l’ONU, le Sommet ne pouvait pas manquer cette occasion de les célébrer. Les animaux viennent du Lot. Ils appartiennent à Céline Swiergiel. Ils sont élevés essentiellement pour leur lait. Le lait de chamelle est très prisé notamment en cosmétique. La France compte une quinzaine d’élevages de ce type.



La région Auvergne Rhône-Alpes lance un fonds de garantie agricole

Fabrice Pannekoucke président de région entouré des partenaires du dispositif.Fabrice Pannekoucke a passé la journée hier au Sommet en commençant par la traite matinale.

Fabrice Pannekoucke, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a lancé mardi au Sommet de l’élevage un « fonds régional de garantie pour l’agriculture » permettant de financer des projets d’installation, d’ « accompagnement face au changement climatique », ou encore le « soutien face à l’impact d’un aléa climatique ou sanitaire ». Ce dispositif pourra garantir un besoin en fonds de roulement ou des projets d’investissement. Il est doté d’une enveloppe de 40 M€ (provenant en partie du 2d pilier de la Pac), ce qui correspondra à « un portefeuille de prêts global qui pourra s’élever jusqu’à 370 M€ », affirme l’exécutif régional. En cas d’acceptation du dossier par les banques partenaires, les emprunteurs pourront bénéficier d’un « taux préférentiel » et de « conditions allégées » pour leur prêt. La garantie couvre « 80% du prêt », et la durée des emprunts doit se situer entre 12 mois et 10 ans. Le dispositif s’adresse aux agriculteurs (y compris en société et personnes morales), aux fermes expérimentales ou d’enseignement agricole, aux sociétés « exerçant une activité de stockage conditionnement, transformation de produits agricoles », ainsi qu’aux « opérateurs forestiers ».

Une filière ovine solidaire dans l’adversité

La filière ovine au Sommet de l'Elevage.La filière ovine au Sommet de l'Elevage.

Si l’heure n’est pas à la fête pour les éleveurs ovins, en première ligne d’une épizootie de FCO qui n’en finit pas de faire des ravages, au Sommet, la filière a souhaité démontrer qu’elle était encore debout et unie. Dans un hall « ovins », entièrement revu, le grand ring a laissé place à des espaces de démonstrations. Tous les concours ayant été annulés, une centaine d’animaux sont tout de même présents en lieu et place des 450 habituels. Des présentations de races sont maintenues pour la Romane, la Lacaune lait et viande, le Mouton Vendéen, la Thônes et Marthod, la Rouge du Roussillon, la Raïole et la Caussenarde des Garrigues. Les chiens de troupeaux sont au rendez-vous tout comme les Ovinpiades de découvertes destinées aux jeunes des lycées agricoles. Enfin, un espace de répit pour les éleveurs a été mis en place par les organisateurs, « pour permettre aux éleveurs ovins de partager leurs difficultés entre eux, avec nous, élus professionnels, les techniciens, les vétérinaires mais aussi avec les politiques de passages », explique Michèle Boudoin, présidente de la Fédération nationale ovine.

Et si vous deveniez salarié agricole ?salarié agricoleL'agriculture recrute. 

Les salariés agricoles sont nombreux à œuvrer au cœur des fermes. Entre 2010 et 2020, selon le Recensement général agricole, le recours à une main-d’œuvre salariée extérieure à la famille s’est accru, en particulier à travers l’emploi permanent salarié non familial (+ 8,2 % en ETP). Ainsi, en 2020, 170 400 personnes étaient employées sur une exploitation agricole. Ainsi, avec la croissance du salariat, les chefs d’exploitation sont conduits à se poser de nouvelles questions : comment accueillir la jeune génération ? Comment assurer le bien-être de nos employés alors que le changement climatique est en marche ? Etc… Face à ces questionnements les agriculteurs ne sont pas seuls. L’Anefa les accompagne et c’est en ce sens que l’association organise au Sommet de l’Élevage deux conférences en partenariat avec l’Apecita, Ocapiat et Vivea. Deux conférences animées par des journalistes de la presse agricole départementale. Ainsi, aujourd’hui, mercredi 2 octobre, rendez-vous est donné Salle 5A au Centre de conférences à 10 h 30 pour une conférence autour des impacts du changement climatique sur les métiers de l’élevage laitier. Ces deux heures d’échanges donneront la parole à des éleveurs régionaux, Mickaël Gonin et Christophe Meunier, à un enseignant et à une conseillère en entreprise, Aurore Thouly. Demain, jeudi 3 octobre dans le salon Hall 2 B, les échanges s’articuleront autour de la Gen’Z ou les personnes nées entre la fin des années 1990 et le début des années 2000. Autour de responsables des ressources humaines ou encore d’enseignant d’école supérieure et bien évidemment d’un représentant de cette génération qui arrive sur le marché du travail, l’objectif de cette conférence sera de donner les clés de compréhension pour que chacun trouve sa place. Rendez-vous est donné à 11 heures.


Carole Delga, ambassadrice des Régions de France

Carole Delga au Sommet de l'Elevage.Carole Delga au Sommet de l'Elevage.

C’est en sa qualité de présidente des Régions de France que Carole Delga, par ailleurs présidente de la région Occitanie, était présente hier au Sommet. L’élue a pris le temps d’échanger longuement avec les responsables syndicaux et ceux du réseau des Chambres d’agriculture. Après une halte sur le stand dédié au pastoralisme, la présidente a été au contact des éleveurs ovins, profondément affectés par l’épizootie de FCO qui frappe leur troupeau. Alors que le rôle des Régions dans la gestion de la PAC est désormais central, nous l’avons interrogé sur la feuille de route qu’elle défendra prochainement à Bruxelles pour la prochaine programmation de 2027, alors que la Commission envisage des coupes budgétaires : « Nous continuerons d’être très volontaires sur l’élevage et l’agriculture de montagne. Il est nécessaire d’avoir des aides plus liées à la production et pas uniquement au surfacique. La création d’emplois et de valeur ajoutée doivent être intégrée dans la PAC ».


Les producteurs de lait vent debout contre Lactalis

De gauche à droite : Julien Duplomb, président des JA Haute-Loire, Yohann Barbe, président de la FNPL, Stéphane Joandel, secrétaire général de la FNPL et Eric Richard, président de la setion laitière de Haute-Loire et administrateur à la FNPL.De gauche à droite : Julien Duplomb, président des JA Haute-Loire, Yohann Barbe, président de la FNPL, Stéphane Joandel, secrétaire général de la FNPL et Eric Richard, président de la section laitière de Haute-Loire et administrateur à la FNPL.

À l'ouverture du Sommet de l'Élevage, les producteurs de lait (FNPL) n'ont pas mâché leurs mots pour fustiger la décision de Lactalis de réduire de près de 9 % sa collecte en France. Une fois passés l'état de sidération provoquée le 25 septembre à l'annonce par Lactalis d'abandonner 160 millions de litres de lait collectés sur le territoire français, les éleveurs laitiers sont plus que jamais à l'offensive. D'abord pour être aux côtés des producteurs - 272, répartis dans l'Ouest et le Grand Est, victimes de cette déflagration, dont certains, comble du cynisme ont été accompagnés il y a quelques mois par le géant laitier dans une stratégie d'investissement robotique, assorti d'un engagement de collecte ! « La méthode est inhumaine. Les producteurs ont été appelés un à un, preuve qu'ils étaient déjà ciblés et qu'aucune place n'a été laissée à la concertation », s'agace Yohann Barbe, éleveur dans les Vosges, et président de la Fédération nationale des producteurs de lait ». Bien décidée à ne laisser personne orphelin de collecte, l'association spécialisée rattachée à la FNSEA entend bien s'engager fermement dans une réponse collective.