Sommet de l'Elevage : jour 1 en bref et en images

Publié le 6 octobre 2025 par Sophie Chatenet

Bienvenue au Sommet !

La trente-quatrième édition du Sommet de l'Elevage s'ouvre aujourd'hui.



La trente-quatrième édition du Sommet de l’Élevage s’ouvre aujourd’hui dans un contexte un peu particulier. Comme en 2015, le salon est privé de ses bovins. En cause, la menace de la dermatose nodulaire contagieuse. Un Sommet sans bovins certes, mais pas sans éleveurs, qui seront au rendez-vous, de ce qui constitue pour nombre d’entre eux une boussole pour échanger, débattre, s’informer, passer un bon moment… Les ovins, caprins, et équins sont présents, le programme des conférences est riche et varié, les 1 770 exposants vous attendent. Bon salon !



Les éleveurs au rendez-vous

Même sans animaux, le Sommet sera l'ambassadeur des filières d'élevage ruminantes.Le Sommet demeure l'ambassadeur des filières d'élevage ruminantes.

« Le cœur ne sera pas pleinement à la fête, sans le national charolais et à la pensée de ce qu'ont perdu les éleveurs touchés par la DNC en Savoie, Haute-Savoie et dans le Rhône. Il faut malgré tout continuer d'avancer. Ce sera l'occasion de nous retrouver, d'échanger et de penser à demain. » » témoigne Sébastien Cluzel, président du Herd-Book Charolais. Cette décision prise dans la douleur ne remet pas en cause l'attachement des éleveurs à l'événement d'envergure international, précise Sébastien Cluzel. Les organisateurs du Sommet de l'Élevage se montrent compréhensifs. « On le sait, les éleveurs aiment se retrouver chez nous, dans ce qui a été un petit comice et qui a désormais une ouverture à l’international pour porter l’excellence de la génétique française. Nous pensons à ces éleveurs qui préparent leur venue plusieurs semaines à l’avance mais il faut savoir que tous les représentants des races seront bien présents pendant les 4 jours. Plus que jamais, les visiteurs attendus viendront au Sommet pour s’informer, commercer, se rencontrer et échanger sur les dernières nouveautés et innovations » déclare Benoît Delaloy, commissaire général du Sommet de l’Élevage.

Le Sommet caisse de résonance du "NON" au Mercosur

Pour les éleveurs français, le Mercosur c'est non.Pour les éleveurs français, le Mercosur c'est non.





« L'instabilité que traverse notre pays nous inquiète car la voix de la France porte moins à Bruxelles », souligne Christian Bajard, coordinateur du Berceau des Races à viande du grand Massif central. Le « Non au Mercosur » sera donc le fil rouge de l'édition 2025 du Sommet de l'Élevage. Des banderoles devraient être déployées sur le salon, tandis que les députés français et européens seront appelés à s'opposer fermement à l'accord à l'occasion d'un temps fort, organisé, jeudi 9 octobre, à 15h30. « On est capable de produire de la viande chez nous, à condition de donner du revenu aux éleveurs, qu'ils puissent produire dans des conditions normales sans les confronter à une concurrence déloyale avec des traités de libre-échange dévastateurs comme celui du Mercosur. Une centaine de milliers de tonnes sont en jeu, contrairement à ce qu'a affirmé le président Macron ce n'est pas du tout anodin sur le marché européen », rappelle l'éleveur de Saône-et-Loire. Et d'estimer que c'est bel et bien au Chef de l'État de siffler la fin de la partie : « Le Président de la République doit s’opposer publiquement à l’accord Mercosur et saisir la Cour de Justice de l’Union européenne afin de vérifier la légalité de la procédure de scission de l'accord déclenchée le 3 septembre par la Commission européenne », précise Patrick Bénézit, président de la Copamac et de la Fédération nationale bovine.


Vous connaissez la race ovine southdown ? Elle vous attenLa race southdown fêtera ses 170 au Sommet.La race southdown fêtera ses 170 au Sommet.d Hall 5

Le Hall 5 accueille cette année plus de trente races ovines et caprines, soit près de 400 animaux. Au programme : présentations des races, concours nationaux et inter-régionaux, démonstrations de tonte, du travail des chiens de troupeau ou encore Ovinpiades. Six concours sont programmés cette année pour les ovins : charmoise, charollais, Île-de-France, southdown, suffolk et texel. Cette année, la race Southdown, originaire des dunes du sud de l’Angleterre, célèbre ses 170 années de présence en France. À cette occasion, l’association des éleveurs français organise un concours inédit notamment grâce à la mobilisation de toute la filière française, mais pas uniquement, aujourd’hui, mardi 7 octobre de 14h à 16h au Hall 5. Parmi les éleveurs présents, Caroline et Thierry Lambert, éleveurs à Montmort en Saône-et-Loire. « La southdown est une race très rustique. Elle est rarement malade. Les agneaux naissent moins gros que des suffolk, les naissances sont plus faciles, mais les agneaux sont un peu plus longs à démarrer », confie Thierry. Dans l’élevage, les mises bas ont lieu au mois d’avril. Les agneaux passent une petite semaine sous leurs mères en bâtiment, puis ils vont au pâturage où ils grandissent à l’herbe sans complémentation, sauf en cas de forte sécheresse. Selon lui, cette conduite raisonnée donne de très bons agneaux dotés d’une très bonne viande, souligne-t-il. « Avant, je ne mangeais pas de viande d’agneau. Avec les qualités de la southdown, on redécouvre le bon goût de la viande d’agneau ! », fait valoir l’éleveur.

« Sors dClara Joyeux, joueuse de rugby et ancienne élève de lycée agricole.Clara Joyeux, joueuse de rugby et ancienne élève de lycée agricole.e la mêlée » et viens rencontrer les entreprises du monde agricole




Le Sommet de l’Élevage est LE lieu où toutes les entreprises de l’élevage sont réunies. C’est pourquoi, dans le cadre du plan de communication 2025 des métiers de l’agriculture établi par France travail, l'Anefa Aura avec ses partenaires (Apecita, Vivéa, Draaf, Ocapiat...) lance cette année plusieurs rallyes à destination d’une part des demandeurs d’emploi et d’autre part des apprenants en lycée agricole afin de leur permettre de découvrir les différents métiers de l’agriculture et agroalimentaire. Différents créneaux seront proposés pour un circuit de visite proposé aux demandeurs d'emploi pour découvrir les métiers et les formations en agriculture en s'appuyant sur les stands du Sommet de l'Élevage. A partir d’aujourd’hui et jusqu’à jeudi : le jeu « Sors de la mêlée » est une opportunité donnée aux apprenants de lycée agricole pour aller à la rencontre de différents acteurs qui présenteront les métiers et les études possibles. Ce jeu organisé par l’APECITA, l’ANEFA et la DRAAF est parrainé par Clara Joyeux, joueuse de rugby et ancienne élève de lycée agricole. Enfin, deux conférences seront organisées, le jeudi 9 octobre, l'une portant sur les clés pour recruter dans l'agriculture et l'agroalimentaire, et la seconde, sur l'intelligence artificielle au service de l'emploi et de la formation en agriculture.


Au cœur du Sommet, le machinisme est un secteur en pleine mutation

Le machinisme est l'un des poids lourds du Sommet de l'Élevage. Entre concentration des concessions, robotique et digitalisation et tensions économiques, le secteur traverse une profonde mutation qu'éclaire Étienne Webre, délégué général du Sedima (Syndicat national des entreprises de service et distribution du machinisme agricole) : « Les concessionnaires cherchent à équilibrer leur marché et leur chiffre d’affaires en fonction des produits à distribuer. Ils veulent éviter d’être dépendants à 80 % du tracteur ». D’où une diversification vers l’irrigation, la traite, la robotique ou encore les équipements destinés aux élevages laitiers. Après plusieurs années de croissance, le marché s’est brutalement ralenti depuis l’automne 2023. « Les distributeurs doivent gérer un double choc : des stocks de maLe secteur du machinisme est l'un des plus important du Sommet de l'ElevageLe secteur du machinisme est l'un des plus important du Sommet de l'Elevagetériel neuf financés à des taux d’intérêt passés de 1 % à 6 ou 7 %, et un afflux de matériel d’occasion récent, acquis à prix élevé lors des bonnes années », explique le délégué général. « Si l’on veut vendre du neuf, il faut reprendre des machines d’occasions très puissantes et chères. Quand le marché se fige, cela devient très compliqué », assure-t-il. Le Sedima souligne toutefois la résilience de ses adhérents : « Nos distributeurs ont gagné en maturité de gestion. Ils savent s’adapter aux difficultés, quand bien même la période reste délicate ». Le syndicat insiste aussi sur son rôle de veille réglementaire. L’évolution des normes de freinage pour les remorques ou la montée en puissance de matériels plus lourds exigent un suivi constant pour éviter les accidents. La robotique attire de plus en plus l’attention, mais son adoption reste encore très modeste. « Nous ne pouvons pas dire qu’il y ait un engouement monstrueux », confie Étienne Webre. « En France, environ 20 000 robots agricoles sont recensés, dont 19 000 dédiés à la traite. Les autres robots servent au repousse-fourrage, au curage ou encore au désilage, et sont encore très peu présents sur les exploitations », explique-t-il. L’élevage est d’ailleurs le principal terrain d’expérimentation de ces machines, puisque ses tâches s’avèrent particulièrement chronophages. Néanmoins, les exploitations se digitalisent rapidement : les tracteurs peuvent désormais scanner les sols, cartographier des parcelles, et conseiller les agriculteurs sur leurs pratiques, notamment en ce qui concerne les semis ou les intrants. Pour Étienne Webre, « les outils numériques sont désormais assez nombreux pour que les agriculteurs puissent les sélectionner en fonction de leur modèle économique ».

Jean-Marc Jancovici aujourd’hui au Sommet

Leur missionJean-Marc Jancovici participe aujourd'hui au Sommet.Jean-Marc Jancovici participe aujourd'hui au Sommet. : éclairer et influencer le débat public sur les défis climat-énergie. Au sein du Shift Project, présidé et fondé par Jean-Marc Jancovici, ils apportent des clés de lecture aux décideurs, élus, entrepreneurs… afin de les guider vers des stratégies moins émettrices de gaz à effet de serre. C'est ainsi que le Shift Project a publié récemment un rapport sur l'agriculture. Laure Le Quéré et Corentin Biardeau travaillent aux côtés de Jean-Marc Jancovici, président du Shift Project, groupe de réflexion sur le climat. Leurs scénarios pour l'élevage donnent l'avantage aux systèmes herbagers. Aux côtés de Jean-Marc Jancovici, ils en feront la démonstration aujourd’hui à l'occasion d'une conférence, organisée, à 10 heures, au centre de conférences.


Les animations du jour du pôle ovins

Des animations et concours rythmeront le pôle ovins. Rendez-vous Hall 5.Des animations et concours rythmeront le pôle ovins. Rendez-vous Hall 5.

8h45-9h30 - 14 heures-14h45 15h45-16h30: démonstration de chiens de troupeau (grande carrière de l’espace équin).

11h30-12 heures : Présentation des races caprines (hall 5-ring ovins).

13h30-14 heures : Présentation de la race Thônes et Marthod et de la Scea la Ferme de Pipo (hall 5-ring ovins).

14 heures-16 heures : Concours national southdown.

17 heures-18 heures : Défilé des races ovines.