L’ESSENTIEL
- Consommation totale stable à 85 kg/hab/an fin 2025
- Volaille première viande devant le porc (31,6 kg)
- Viandes bovines/ovines en recul en volume quotidien
- Importations croissantes malgré la production nationale
En France, la consommation de viande reste élevée, autour de 85 kg équivalent carcasse par habitant et par an sur la base du bilan 2024 et des premières tendances 2025. Les volumes totaux se maintiennent, mais la structure de la consommation évolue : la volaille occupe désormais la première place devant le porc, tandis que les viandes bovine et ovine reculent en quantité ou se recentrent sur des usages plus occasionnels.
1. Où en est la consommation fin 2025 ?
La consommation apparente totale de viande en France atteint 85,7 kg équivalent carcasse par habitant en 2024, en hausse de 2,4% après un point bas à 83,3 kg en 2023. Les indicateurs de marché confirment un maintien de ce niveau en 2025, sans baisse structurelle des volumes globaux. La hausse de 2024 provient principalement de la reprise des achats de volaille, dans un contexte de prix avicoles plus accessibles.
Les données sur les neuf premiers mois de 2025 montrent une consommation de volailles en progression de 3% par rapport à 2024, ce qui stabilise l’ensemble des volumes carnés consommés. Cette dynamique reflète les arbitrages des ménages entre espèces selon les prix relatifs et les habitudes d’achat. Les achats à domicile progressent légèrement, portés par les produits transformés.
2. Quelles viandes dominent l’assiette fin 2025 ?
Le bilan 2024 de FranceAgrimer, publié en 2025, indique qu’un Français consomme en moyenne 31,6 kg de volailles par an, ce qui place la volaille au premier rang des viandes consommées, devant le porc. La volaille représente alors près de 29 à 30% de la consommation totale de viande, part en forte progression, portée principalement par le poulet et par la reprise des volumes de canard après les épisodes de grippe aviaire.
3. Pourquoi ces changements en 2025 ?
Plusieurs éléments contribuent à ces évolutions de structure :
- Des écarts de prix entre espèces
- Des produits de volaille plus accessibles que de nombreuses viandes de boucherie.
- Des changements de comportements alimentaires (réduction de viande rouge et recherche de produit plus simple)
En 2024, les achats de volailles en magasins ont progressé de 5,4% en volume, dans un contexte de baisse moyenne des prix d’environ 3,1%, alors que les viandes de boucherie restaient plus exposées aux arbitrages des ménages. En 2025, cette dynamique se poursuit avec une progression d’environ 0,9% des achats de volailles sur huit mois et une hausse notable des produits élaborés (nuggets, émincés, préparations), qui gagnent plus de 7% en volume.
Les baromètres d’opinion indiquent par ailleurs une diffusion du flexitarisme : une part croissante de consommateurs déclare réduire la fréquence de consommation de viande rouge au profit d’autres sources de protéines, animales ou végétales. Les attentes sur le climat, le bien-être animal et l’origine poussent les filières bovine/ovine vers des productions plus exigeantes, tandis que la volaille gagne sur le critère prix et sa polyvalence. Les baromètres confirment une baisse de fréquence pour la viande rouge au profit d’alternatives.
4. Quelle place pour la France dans un marché mondial en mouvement ?
Les publications internationales soulignent que la demande mondiale de viande continue de progresser, avec une croissance plus soutenue pour la volaille que pour les viandes rouges, tendance observée également à l’échelle européenne. Sur le marché européen, le poulet demeure la principale viande produite et consommée, alors que le bœuf recule en volume dans un contexte de pression environnementale et de coûts de production élevés.
Pour la France, fin 2025, les enjeux portent à la fois sur le niveau de consommation et sur la répartition entre production nationale et importations, notamment pour la volaille et certaines viandes ovines. La progression de la volaille, la dépendance accrue à des viandes importées pour certains segments et l’orientation des viandes de boucherie vers des marchés à forte valeur redéfinissent les équilibres entre élevages, industries et distribution sur un marché où la viande demeure présente, mais selon des modalités de consommation en évolution
Source)
- FranceAgrimer
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