Publié le 30 juillet 2024

Le Matos des Eleveurs | Cowbiot, la bouse d'une génisse prédit sa longévité

Sélectionner des génisses qui ont un potentiel de 25% de jours productifs en plus, c'est désormais possible en analysant les bouses et le microbiote des vaches. Ce sommet d'or récompense le projet « Cowbiot ». Objectif : identifier un biomarqueur du microbiote intestinal qui permettra de prédire la longévité de la carrière d'une vache, c'est-à-dire des animaux en bonne santé qui seront notamment moins sensibles aux problèmes de boiteries ou de mammites. Ce travail, débuté en 2016, est réalisé par GD Biotech, la filiale R&D de Gènes Diffusion dans les locaux de l'institut Pasteur à Lille. Concrètement, les analyses recherchent Blastocystis. Derrière ce petit nom scientifique se cache un biomarqueur intestinal qui, chez l'homme, comme chez la vache, est un révélateur de bonne santé. Une génisse avec ce biomarqueur aura en moyenne 0,6 lactation en plus, soit pour renouveler un troupeau de 100 vaches, 27 génisses à élever, au lieu de 30. Pour l'éleveur, c'est donc un gain économique, et pour la filière des émissions de méthane en moins. Avantage de la méthode : le prélèvement est simple à réaliser et se transporte à température ambiante. La technologie PCR est également accessible, généralement les laboratoires facturent cette prestation une trentaine d'euros. L'ADN extrait des fécès peut être analysée en QPCR. Ici, l'animal représenté par une courbe bleue est positif et l'animal représenté par la courbe rose est négatif. Autre méthode adaptée à des plus petites séries, la révélation colorimétrique. Ici, le tube bleu est positif. Si ça reste transparent, c'est négatif. Nous sommes donc dans une recherche adaptée à la réalité du terrain et au quotidien des éleveurs.