Les essentiels du Sommet de l'Élevage
La ministre de l'Agriculture annonce la gratuité des vaccins FCO et des mesures d'indemnisation
Annie Genevard au Sommet de l'Elevage.
La ministre de l’Agriculture a esquissé hier au Sommet de l’Elevage, les contours des mesures en faveur des éleveurs touchés par la FCO sur les volets vaccination et indemnisation. Des mesures que devraient confirmées et chiffrées, aujourd’hui, Michel Barnier, lors de sa visite du salon. Après avoir été reçue par la présidente de la Fédération nationale ovine, Michèle Boudoin, dans le Hall 4 (notre photo), Annie Genevard a longuement échangé avec les éleveurs ovins, en première ligne de l'épizootie de FCO. Concrètement, la ministre a annoncé : la gratuité de la vaccination pour toute la filière ovine sur l’ensemble du territoire français. Par ailleurs, elle a précisé que les programmes du Fonds national agricole de mutualisation du risque sanitaire et environnemental dédiés à la MHE et la FCO8 seront valides jusqu’à la fin de l’année. Enfin, pour la FCO3, un fonds d’urgence va être mis en place afin de prendre en charge les pertes.
Trophées des Massifs : encore des lycéens mais déjà des pros
Epreuve du trophée des Massifs.
Présélectionnés juste avant le Sommet, les lycéens en lice pour le Trophée des Massifs étaient dans les starting blocks en fin de matinée ce jeudi. Malgré un temps très maussade et une carrière un peu inondée, les jeunes pointeurs restaient très concentrés pour noter de 1 à 10 sur une grille une dizaine de critères permettant de juger la conformation, la morphologie mais aussi la préparation des chevaux de trait présentés. Dans le même temps, dans le hall 2 et le hall 3, se déroulaient les mêmes épreuves de pointage pour les bovins viande et les laitières avec les races Salers, Limousine, Blonde d’Aquitaine et Charolaise, Gasconne, Aubrac, Prim’Holstein, Montbéliarde. Les grilles remplies par les élèves sur papier et via leur smartphone ont ensuite été comparées à une grille de référence établie par le jury. Les lycéens ont été jugés et classés en fonction de l’écart avec cette grille. Au total, ce sont dix-huit établissements d’enseignement agricole publics et privés d’Auvergne - Rhône-Alpes mais aussi de Nord Occitanie qui ont participé à ce concours de jeunes pointeurs qui fête cette année ces 30 ans au Sommet de l’Elevage et porté à sa création par le lycée de Marmilhat. Peut-être le début d’une vocation pour certains des participants dont les qualités de pointeurs pourraient intéresser les organismes de sélection et les herd book.
Fermiers d'Or : félicitations aux lauréats !
Les lauréats des Fermiers d'Or.
Les locaux de la chambre départementale du Puy-de-Dôme et de la Chambre régionale Auvergne Rhône-Alpes avaient, la semaine dernière, des allures de ruche. Pendant quatre jours, les jurys se sont succédés afin de procéder aux dégustations des 361 produits, répartis en trente-cinq catégories. Fromages, charcuteries, produits de la ruche, produits laitiers… « En provenance de toute la région Auvergne Rhône-Alpes, ces produits, exclusivement transformés à la ferme, sont représentatifs du savoir-faire des producteurs locaux et de la diversité des productions régionales », explique Alain Marty, responsable des Fermiers d’Or à la Chambre régionale d’agriculture. Au fil des ans, le concours a pris de l’ampleur pour le plus grand bonheur des producteurs qui y trouvent une occasion de valoriser leurs produits auprès des consommateurs, et de se challenger régulièrement. Hier, c’est avec le sentiment du devoir accompli teinté de fierté qu’ils sont venus récupérés leur précieux sésame.
Retrouvez le palmarès complet du concours
Le Sommet s'engage pour le climat
Un nouvel espace au Sommet.
Un tout nouvel lieu est accessible cet année au Sommet dans le Hall d’accueil. Il offre aux visiteurs et aux professionnels du monde agricole un espace de sensibilisation et d’échanges autour du changement climatique. Il y a un an, la convention des entreprises pour le climat (CEC) Massif central débutait ses travaux. Parmi les participants réunis pour se former et réfléchir ensemble sur le changement climatique, le Sommet de l’élevage. A l’issue du parcours, chacun a rédigé sa feuille de route pour les années à venir. Pour les responsables du Sommet de l’élevage, un objectif : sensibiliser sa communauté à la question du climat et encourager sa montée en compétences. Première traduction de cette feuille de route a lieu au Sommet 2024 avec la mise en place d’un stand baptisé « Le Sommet s’engage pour le Climat ». Sur cet espace, trois associations partenaires ont été invitées dont le CEC Massif Central. Également présente la Fresque du climat, atelier ludique et pédagogique qui permet de s’approprier les notions relatives au changement climatique et de s’interroger sur les causes, les conséquences et surtout les moyens d’actions . Enfin, l’association Shifters Auvergne, qui soutient les actions du Shift Project, think tank créé par Jean-Marc Jancovici pour une économie bas carbone et prospère, est présente pour échanger avec les visiteurs. « L’idée ici, c’est que le climat n’est pas un sujet tabou, on peut en discuter, explique Caroline Guinot de la CEC. Il nous faut dépasser les clivages et travailler ensemble sur ces questions. C’est très positifs car les échanges que nous avons eu jusqu’ci sont plutôt ouverts ». Une initiative du Sommet de l’Elevage qui tend à devenir un des passages obligés du Salon. Pour le Sommet 2025, les responsables envisagent également la création d’une fresque de l’élevage durable et d’un parcours de la transition écologique.
Laurent Wauquiez et Céline Imart au contact des agriculteurs
Laurent Wauquiez et Céline Imart sur le stand de la FRSEA au Sommet.
Echanges studieux, hier matin sur le stand de la FRSEA entre le député Laurent Wauquiez, la députée européenne Céline Imart et les responsables professionnels. Alors que s’ouvre une séquence parlementaire qui s’annonce chaotique, faute de majorité à l’Assemblée nationale, Michel Joux, président de la FRSEA Auvergne Rhône-Alpes a rappelé que les attentes des agriculteurs étaient extrêmement fortes : « Sur la plupart des sujets, nous sommes toujours en attente de réponses. On nous avait promis beaucoup de choses, mais force est de constater que les dossiers ont été abandonnés en rase campagne. Sur les prix, les charges et les contraintes, sur le terrain, nos collègues veulent un signal fort ». Réponse de l’ex patron de la région Auvergne Rhône-Alpes, qui reste conseiller principal du président : « Nous aurons peu de véhicules législatifs. Sur l’agriculture, il nous faudra donc poser des mesures stratégiques qui génèrent d’emblée un impact fort sur les exploitations », a indiqué l’élu altiligérien. Par ailleurs, en sa qualité de conseiller spécial du président de la région Auvergne Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez a indiqué que le projet de construction de la troisième halle sur le site de la Grande Halle était en bonne voie. Sur le volet européen, la députée Céline Imart (PPE) a précisé les nombreux chantiers sur la table parmi lesquels celui de la PAC. Pour la prochaine programmation, l’élue souhaite défendre le principe d’aides à l’actif plutôt qu’à l’hectare. « Reste à bien définir ce que recouvre la notion d’actif », comme l’a souligné Jean-Luc Perrin, président de la FDSEA de la Loire.
L'innovation primée aux Sommets d'Or
Cérémonie de remise des Sommets d'Or.
La cérémonie des Sommets d’Or s’est déroulée, mercredi soir. Des vidéos de présentation de l’ensemble des produits primés, réalisées par nos partenaires du groupe Réussir, ont accompagné cette remise de prix. Pour mémoire, en 2024, douze récompenses ont été décernées. Dans la catégorie équipement d’élevage : BOV’ADAPT - Cage de contention INSTITUT DE L’ÉLEVAGE / SASU NAUDOT PATRICK / FEDER ÉLEVAGE, Bal’CAP’CONNECT - Balance connectée et autonome ADICE, HEAT STRESS DYNAMIC CONTROL - Système de régulation Thermique pour le Matelas à Eau Aquaclim BIORET AGRI, Cage de retournement hydraulique pour ovin MARÉCHALLE PESAGE. Dans la catégorie machinisme : EASYBALANCE - Transfert de charge télescopique KRONE, DRAGOGT - Cueilleur à maïs avec Andaineur OLIMAC S.R.L. Dans la catégorie services : COWBIOT® - Outil prédictif de la longévité productive des vaches laitières GENES DIFFUSION / GD BIOTECH. Dans la catégorie digitale : MY SPRAYER - Application pour le pilotage de la pulvérisation à distance AMAZONE. Dans la catégorie fournitures pour l’élevage : BOVILIS CRYPTIUM® - Premier vaccin à administrer aux mères gestantes qui permet de protéger les veaux contre la cryptosporidiose MSD. Prix de l’astuce : Repousse-fourrage MAGSI. Prix vert : EZ-Web - Solution recyclable de liage pour balles rondes TAMA FRANCE SAS. Prix start-up : COVEGERM® Germination robotisée DE LA CROIX.
Dans les champs, comme si vous y étiez
Simulateur sur le stand de l'Aprodema.
L’Association pour la promotion des métiers et des formations en agroéquipement (Aprodema) propose un simulateur de conduite. Objectif : attirer la jeune génération vers les métiers des agroéquipements. On estime environ à 7 000 le nombre de postes à pourvoir chaque année dans le secteur. En intégrant des technologies de pointe comme le guidage par GPS, les robots, ou encore les drones, ces métiers sont résolument modernes.
Machinisme : l'accalmie après l'euphorie
Le machinisme, un secteur clé du Sommet.
29 % des exposants du Sommet travaillent dans le machinisme agricole. Un secteur qui a connu, ces cinq dernières années, des ventes records. Le marché français des agroéquipements reste encore le premier en Europe devant l’Allemagne et l’Italie. Le Covid, la guerre en Ukraine, les augmentations du prix des matières premières industrielles et des énergies, les ruptures de composants ont fortement impacté les livraisons et les prix des machines sur les trois dernières années. Si les cours des matières premières agricoles ont permis d’augmenter les revenus des agriculteurs et donc de maintenir leur capacité d’achat, l’augmentation des taux d’intérêt a sérieusement compliqué les décisions d’investissements. Les chiffres d’affaires et les résultats des sociétés du secteur en France et en Europe ont continué de croître en 2023 . « Sur cette seule année, les ventes d’équipements agricoles ont progressé de 3,5 % en volume et 11,5 % en valeur pour atteindre des chiffres records de 132 500 matériels vendus et de 9,11 milliards d’euros générés »,ent en 2024 explique Laurent de Buyer, directeur d’AXEMA, le syndicat des industriels des agroéquipements. En 2024, le ralentissement des commandes est très significatif dans certains secteurs. Dans le détail, ce sont d’abord les tracteurs standards qui accusent aujourd’hui un net recul des ventes (-13 %), puis les chargeurs télescopiques ( -7 %), les presses à balles rondes (-12 %), les matériels de fenaison plus globalement (-8 %) alors que les ensileuses et presses haute densité connaissent un regain d’intérêt (respectivement +27 % et +23 %) après une saison 2023 très ralentie. Le secteur des agroéquipements recrute La fabrication et la vente de machines agricoles emploient plus de 55 000 personnes en France. 15 000 à 20 000 sont et vont être à pourvoir dans les années à venir. « Le défi de l’attractivité de nos métiers est donc devant nous. Il y a une génération à convaincre que notre filière abrite de nobles métiers à commencer par celui d’agriculteur. Derrière, il y a un réseau de concessionnaires fiers du service apporté au quotidien, des constructeurs innovants soucieux de la pénibilité du travail de leurs clients, et des défis à relever à commencer par celui de produire plus et mieux. »